Chantal Montellier, née le 1er août 1947 à Bouthéon (ancienne commune intégrée à Andrézieux-Bouthéon depuis 1965) près de Saint-Étienne dans la Loire, est une scénariste et dessinatrice de bandes dessinées, dessinatrice de presse, romancière et peintre française.
Chantal Montellier étudie à l’école des beaux-arts de Saint-Étienne de 1962 à 1969, puis enseigne les arts plastiques en collèges et lycées entre 1969 et 1973 puis, de 1989 à 1993, elle est chargée de cours à l'université de Paris VIII1. Elle s'intéresse d'abord à la peinture (certaines toiles sont présentées au Grand Palais en 1972)1. À partir de 1972, elle réalise des dessins de presse pour des périodiques de gauche : Le Combat syndicaliste, Politis, L’Humanité, L’Unité, La Nouvelle Critique, Maintenant, Le Monde, L'Autre Journal, Marianne, France nouvelle, Révolution, entre autres. Comme auteur de bande dessinée, elle participe notamment à Charlie Mensuel, Métal Hurlant, Ah ! Nana, (À suivre) et Psikopat. Pour Métal hurlant, elle crée de courts récits, collectés ensuite en albums1. Elle travaille aussi pour les éditions Magnard et Gallimard1.
Dans les années 1990, l'échec de sa série Julie Bristol et des conflits avec ses éditeurs la conduisent à se concentrer sur l'écriture de textes et l'enseignement3 ; entre 1998 et 2005, elle ne sort aucune nouveauté en bande dessinée.
Son dessin réaliste, souvent en noir et blanc à ses débuts, évoque d'abord celui de Jacques Tardi puis évolue vers « un réalisme quasi photographique ». Ses œuvres, qui témoignent de son intérêt « pour la marginalité et l'exclusion », sont clairement engagées1.
Chantal Montellier affirme son engagement politique et féministe (par exemple dans Les Damnés de Nanterre, bande dessinée d'investigation sur Florence Rey, elle démonte la version officielle de la fusillade de la Nation qui a opposé la police à un groupe anarchiste)5. Il lui arrive de devoir en assumer les conséquences. Ainsi, invitée dans un premier temps à Lausanne, pour l'édition 2007 de son festival BDfil, elle s'est vue décommandée au prétexte que sa présence pourrait incommoder d'autres auteurs présents.
En 2007, elle cofonde avec Jeanne Puchol et Marie-Jo Bonnet le Prix Artémisia qui récompense chaque année une bande dessinée réalisée par une ou plusieurs femmes.
En 2017, elle publie une nouvelle édition, corrigée, de Shelter Market chez l'éditeur Les Impressions Nouvelles et un roman inspiré de sa propre vie, Les vies et les morts de Cléo Stirner dans la collection littérature des éditions Goater.
Il n’y a pas de lézard, graphique ou pas. Mai 68 est la plus grande cassure dans la société post seconde guerre mondiale.
En mai et juin, des dizaines de milliers d’étudiants et lycéens descendent dans la rue. La France vit la plus grande grève qu’elle ait connue depuis 1936, avec des centaines d’occupation d’usines, de bureaux, de magasins.
Chantal Montellier, bédéaste, nous livre dix nouvelles, noires, écrites à partir des slogans qui nous incitaient à changer la vie.
32 affiches détournées de mai 68 et adaptées à l’ère macronienne accompagnent l’oeuvre.