Depuis sa formation au Conservatoire de Paris (CNSAD), Catherine Benhamou poursuit une carrière de comédienne qui l’a menée à l’écriture. Plusieurs de ses pièces ont été jouées. La mélodie sans les paroles est son troisième texte édité aux éditions des femmes-Antoinette Fouque. Elle a reçu en 2020 le Grand Prix de littérature dramatique Artcena pour Romance (éditions Koïnè).
Librement inspirée par la vie d’Emily Dickinson (1830-1886), aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes poétesses anglo-saxonnes, La mélodie sans les paroles retrace le parcours d’une créatrice au XIXe siècle, en Amérique, alors que les femmes n’avaient pas encore le droit de vote et appartenaient corps et âme à leur mari. Consciente de son génie, elle va s’enfoncer dans la claustration et le silence. Autrice d’environ 1 800 poèmes et plus de 1 000 lettres, Emily Dickinson n’a pas été publiée de son vivant. Pourtant, son premier recueil connut immédiatement un succès phénoménal.
« Je suis dix – ma force est décuplée – alors je retiens tout et j’observe par l’entrebâillement – c’est à ce moment-là que les mots arrivent – il faut juste leur obéir – c’est comme un torrent qui recouvre tout – les mêmes mots qui ont allumé le feu se transforment en torrent pour le contenir – vous voyez je le savais je ne dois pas en parler – ça vous inquiète » C. B.