Agrégée d’espagnol, licenciée de portugais, Marie-France Schmidt est maître de conférences honoraire à l’université de Paris IV-Sorbonne. Elle est l’auteur de nombreuses biographies, notamment Cisneros, cardinal et grand inquisiteur (Salvator, 2017), Isabelle la Catholique (Perrin, 2014) et Christophe Colomb (Gallimard, 2011).
Inquisition ! Le mot seul charrie tout un imaginaire de peur, d’obscurantisme, de tortures insoutenables (la « question ») et de bûchers… Mais qu’était réellement l’Inquisition ? Un tribunal punissant l’hérésie pour préserver l’unité du monde catholique romain.
Détenant son pouvoir du pape, qui contrôlait ainsi la régularité de son action, l’« inquisiteur » – du latin inquisitor (« celui qui examine, recherche ») – était d’abord chargé d’instruire des enquêtes. Secondé par les laïcs du district qui signalaient la présence de tel hérétique avéré ou suspect, il devait, dans l’exercice de sa fonction judiciaire, faire preuve d’honnêteté, de prudence, de fermeté certes, mais aussi d’érudition.
Par-delà la légende noire héritée de l’historiographie romantique ou anticléricale du XIXe siècle, Marie-France Schmidt se propose de revisiter l’histoire d’une institution controversée en s’appuyant sur les travaux des historiens des XXe et XXIe siècles qui en ont beaucoup relativisé le caractère répressif.