Catherine Vidal, née le 7 juillet 1951 est neurobiologiste française, féministe et essayiste. Elle est l'auteure d'ouvrages de vulgarisation scientifique dans le domaine des différences cognitives entre les genres.
Elle est titulaire d’un doctorat en neurophysiologie, obtenu en 1986 à l'université Paris VI sous la direction de Pierre Buser. Son sujet de thèse porte sur le stress, nociception et température corporelle. Elle réalise une carrière de chercheure à l'institut Pasteur, de 1981 à 2014 où elle est nommée directrice de recherche en 1997 et travaille sur divers sujets : l’infection du cerveau par le virus du Sida, la mort neuronale dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob et les infections par les prions.
Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique sur les enjeux éthiques des neurosciences, le déterminisme en biologie, la plasticité neuronale, le sexe du cerveau et la construction des genres. Elle y défend l'idée que les différences d'aptitudes et de comportements entre hommes et femmes sont les produits d'un environnement culturel et d'une construction sociale genrée qui influence le développement du cerveau grâce à la plasticité neuronale et non pas seulement d'une programmation génétique.
Elle est membre de l'institut Émilie-du-Châtelet, de ONU Femmes France, du Laboratoire de l’Égalité, de l'association Femmes & Sciences et est co-directrice, avec Annie Batlle, de la collection « Égale à Égal », éditée aux éditions Belin en partenariat avec le Laboratoire de l'Égalité.
Elle est co-fondatrice du réseau NeuroGenderings en 2010 et membre nommée au comité d'éthique de l'Inserm depuis 2013, où elle est co-responsable, avec Jennifer Merchant, du groupe de travail « Genre et recherches en santé ».
Lauren Bastide lui consacre une émission dans le programme Les Savantes sur France Inter le 15 juillet 2017.
En matière de santé, femmes et hommes ne sont pas logés à la même enseigne. Ne sont-elles pas le « sexe faible » ? Au XIXe siècle les femmes sont considérées comme « d’éternelles malades » pour reprendre l’expression de Jules Michelet. Aujourd’hui, la perspective a bien changé : leur espérance de vie dans les pays occidentaux est plus longue que celle des hommes. Toutefois, elles passent aussi plus d’années qu’eux en mauvaise santé et souffrent de pathologies souvent bien différentes.
Les différences purement biologiques sont loin d’être seules en cause. Ainsi, les rôles sociaux et les activités professionnelles des unes et des autres les conduisent à ne pas être exposés aux mêmes nuisances de santé. Comparées aux hommes, les femmes adoptent moins de comportements à risque, consultent davantage, prennent mieux leurs traitements. Les pratiques des médecins se construisent aussi différemment selon le sexe de leurs patients.
Dans le domaine de la santé comme ailleurs, les inégalités entre les sexes existent et relèvent des mêmes stéréotypes et des mêmes mécanismes que dans le reste de la société, mais aussi de facteurs spécifiques, et notamment de la façon dont s’élabore le savoir médical. Pour lutter contre ces inégalités, il faut commencer par tordre le cou à un certain nombre d’idées reçues, chez les soignants comme chez les patients. Ce livre a pour objectif d’y contribuer, et de proposer des perspectives en matière de politique publique au service de la santé des femmes et des hommes.