Astrid de Villaines est une journaliste politique et auteur.
Elle a travaillé pendant sept ans sur La Chaîne Parlementaire (LCP) jusqu'à sa démission en février 2018.
Reporter politique à LCP, elle a couvert la campagne de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise.
Elle est l’une des collaboratrices de la revue Charles et a publié avec sa consœur Marie Labat "Philippot Ier : les nouveaux visages du Front national" (2017) aux éditions Plon.
Les chiffres des violences faites aux femmes ne semblent jamais baisser : harcèlement de rue, sexisme, cyber-harcèlement, agressions ou harcèlement sexuels au travail, viols
et violences conjugales.
La loi a tenté de les encadrer, mais sans jamais parvenir à les éradiquer. Le silence est encore trop prégnant, la justice encore trop laxiste. En 2017, emmenées par des actrices de Hollywood,
des millions de femmes ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles qu’elles vivaient au quotidien, dans l’indifférence générale. Portées en Une de
Time, ces « briseuses de silence » portaient avec elle un changement radical. La révolution « Me Too » était en marche.
Enfin, les choses allaient changer. Enfin, les violences allaient diminuer. C’était sans compter les contre-révolutions, les mouvements réactionnaires et les solides réflexes des institutions et
des entreprises françaises conçues par et pour des hommes.
Alors nous sommes allés à la rencontre des femmes de France : de Strasbourg à Bordeaux en passant par la Bretagne, la Picardie et la Mayenne. De Paris et sa banlieue jusqu’au soleil de la Côte
d’Azur. Partout, des femmes de tous âges nous ont raconté ce qu’elles vivaient. Ce qu’elles acceptaient et ce qu’elles n’acceptaient plus. Ce qui les a traumatisées et pourquoi elles se battent
pour faire évoluer les choses. Elles ne parlent pas toutes de féminisme, mais toutes demandent l’égalité. Elles ne veulent plus avoir peur, ne veulent plus subir de violences, ne veulent plus
avoir à se justifier sur leur genre ni faire leurs preuves plus que les autres. Évidemment pas gagner moins qu’un homme, ni assumer l’ensemble des charges mentales et émotionnelles. Elles sont
pressées. Visiblement plus que les institutions qui les gouvernent.