Maître de conférences honoraire en histoire contemporaine, a enseigné à l’université d’Artois et est actuellement membre du conseil scientifique de la Recherche historique de la Défense.et du
comité scientifique du Service historique de la Défense.
Elle a publié plusieurs ouvrages relatifs à l’histoire politique, sociale et culturelle de la conscription et du service militaire.
Principales publications
La conscription en débat, Artois Presses Université, 1998;
Défendre la France, PUR, 2005;
Construire l’armée française, Brépols, 2006;
Histoire de la conscription, Gallimard, 2007
Point central de la crise du catholicisme contemporain quasiment occulté jusqu’à présent par l’Institution, la question de l’égalité femmes-hommes travaille notre société toute entière. Décalage ou jeu de miroir ? La réalisation de l’égalité femmes-hommes n’est que partielle et se heurte toujours à de fortes résistances au sein même d’une société sécularisée. Ces obstacles à l’égalité tirent leur force de stéréotypes enracinés chez des hommes et des femmes, pourtant pour la plupart éloignés des religions et de leurs représentations sur le rôle des femmes !
Dès ses débuts en 1970, plaçant d’emblée sa réflexion à l’intersection du fait religieux et de la société civile, l’association FHE – Femmes et Hommes en Église – ne se contenta pas de demander une place plus importante pour les femmes dans l’Église, mais s’est livrée à un travail de déconstruction des mythes qui fondent le sexisme et aboutissent tout à la fois à la masculinisation du sacré et à la sacralisation du masculin. Il ne lui paraissait pas possible de changer les relations entre femmes et hommes sans intervenir conjointement dans les Églises et dans la société. Indépendante, FHE n’a pas été un mouvement d’Église et a agi en convergence avec d’autres groupes proches, en France et à l’international.
Cet ouvrage est un florilège de textes publiés dans les bulletins FHE entre 1980 et 1998, toujours d’actualité. Il est le fruit du travail collectif des responsables de l’association FHEDLES – Femmes et Hommes, Droits et Libertés dans les Églises et la Société – qui, à l’occasion des 50 ans de la création de FHE, souhaitent transmettre cet héritage à celles et ceux qui développent aujourd’hui ce questionnement sur l’égalité entre les femmes et les hommes.
Que la guerre ait contribué à la construction institutionnelle et sociale de la France relève de l'évidence, d'autant que l'armée représente un élément fondateur de l'Etat-nation. Pour mieux
comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'Etat, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse
les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et
incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la tactique, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la
violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce premier tome s'ouvre avec les Mérovingiens pour se conclure sur la guerre franco-prussienne de 1870. Non que l'on puisse dès le ve siècle parler de la France en tant que telle, mais il est
nécessaire d'insister sur une forte continuité, matérialisée par le titre de Rex Francorum, " roi des Francs ", porté par les souverains de trois dynasties sur plus de mille ans. A
l'époque moderne, la figure du roi puise dans la guerre le fondement même de sa souveraineté, à l'image de François Ier recevant à Marignan son sacre militaire ou de Louis XIV, " roi de
guerre " par excellence. La gloire du souverain mobilisa alors, avec une ampleur et une intensité inédites, les ressources du royaume et contribua ainsi à l'affirmation de la nation, qui se
constitua en corps politique souverain avec la Révolution française.
La formation d'une armée véritablement nationale se combina alors avec d'autres innovations, telles que le système divisionnaire, qui conférèrent aux armées une efficacité et une mobilité
inédites, dont Napoléon sut exploiter tous les avantages, au point de se laisser griser par cette faculté de porter le danger au cœur des territoires ennemis. La défaite de Waterloo ne mit
pas fin à l'ambition d'étendre la domination française à des territoires lointains, mais cette stratégie impériale quitta l'horizon européen pour investir les espaces coloniaux. Ainsi, des
champs catalauniques aux contreforts des Aurès, l'histoire militaire de la France raconte la genèse d'une riche et passionnante relation entre la nation, l'Etat et le territoire.