Romancière et poétesse, Catherine Weinzaepflen est née à Strasbourg où elle a passé son enfance et sa jeunesse, tout en séjournant régulièrement en Afrique équatoriale. Son œuvre rassemble une vingtaine de titres, dont les premiers comme les plus récents ont été publiés aux éditions des femmes-Antoinette Fouque, parmi lesquels Isocelles (1977), Orpiment (2006, prix Brantôme), ou encore avec Ingeborg (2016).
Chaque mois, 50 000 Mexicain·e·s tentent d’émigrer aux États-Unis. Que deviennent celles et ceux qui réussissent ?
En quête d’un futur meilleur, Ismaëla émigre aux États-Unis. Elle laisse derrière elle son pays natal, le Mexique, et sa famille. Un homme la sauve in extremis lors de sa traversée du désert.
L’amour nait mais Ismaëla le fuit pour pouvoir travailler et envoyer de l’argent aux siens. Devenue femme de ménage, c’est avec un grand courage qu’elle s’affaire. La persévérance paie : une de
ses filles la rejoint en Californie, ses fils peuvent faire des études et vivre plus confortablement. Mais Ismaëla va mourir, son destin est tracé dès les premières pages. Quand ? Dans quelles
conditions ? La tension est palpable tout au long de l’ouvrage.
C’est avec une grande ingéniosité que Catherine Weinzaepflen construit ce roman, aux questionnements politiques multiples et à la chronologie complexe, afin de brosser le portrait d’une vie
singulière, simple et touchante.
À force de vivre au milieu des gringos, je suis peut-être devenue aussi aveugle qu’eux : je travaille sans jamais m’arrêter. Même le dimanche, lorsqu’ils ne travaillent pas, ils courent sur la plage, continuent de s’agiter. Au Mexique, quand on va à la plage, toute la famille, ou entre amis, c’est pour se parler. Pour être au monde, ensemble. Comme nous étions hier, avec les amis venus fêter mon anniversaire. C.W.
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