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Marie Bagi

Docteure en Histoire de l'art contemporain et Philosophie, Marie Bagi est commissaire d’exposition indépendante et enseignante d’histoire de l’art. Passionnée d'art depuis l'âge de quatre ans, sa première visite aux Offices de Florence, où elle découvre "La Naissance de Vénus" de Sandro Botticelli, marque le début d'un amour indéfectible pour l'art. 

Depuis l'obtention de son Master, elle consacre ses recherches aux artistes femmes, en mettant particulièrement l'accent sur des figures emblématiques telles que Camille Claudel et Louise Bourgeois. Constatant l'invisibilité persistante des femmes dans le monde de l'art, elle s'engage à promouvoir leur reconnaissance et à garantir qu'elles obtiennent enfin la place qui leur est due. En 2018, elle formalise son projet novateur et, en 2020, elle crée "Espace Artistes Femmes: Rose-Marie Berger". Ses recherches doctorales, axées sur la notion de l'intime — le lien entre la vie et l'œuvre de l'artiste — sont au cœur de son travail. Elle explore comment cette dimension personnelle influence le processus créatif, considérée comme l'une des bases fondamentales de l'art contemporain depuis les années 60. Grâce à son engagement et à sa passion, Marie Bagi s'affirme comme une voix essentielle dans la valorisation des artistes femmes et la redéfinition des récits artistiques contemporains.

 

En 1971, Linda Nochlin s’interrogeait sur la visibilité des femmes dans le monde de l’art. À travers ce travail de recherches effectué lors de mon doctorat, il est question de reprendre ce questionnement fondateur afin d’analyser les diverses étapes que la femme a dû traverser du XIXe siècle jusqu’à nos jours. De par un discours centré essentiellement sur Camille Claudel et Louise Bourgeois, d’autres artistes femmes vont être sollicitées afin de comparer leurs parcours. Ceci pour comprendre la démarche artistique de ces femmes dont l’intimité surgit au travers de leurs œuvres. L’intime, sous diverses formes et médiums proposés, est le moteur de leurs créations. À cela, vient s’ajouter la possible interrogation sur l’existence d’un « art féminin » ou d’un art des femmes dont le noyau central serait l’éclosion de cet intime qu’elles font partager au public. L’analyse des œuvres et leur réception par le public seront des éléments clés de ce discours. La redécouverte et la reconnaissance dite tardive de Camille Claudel et Louise Bourgeois dans les années quatre-vingt est l’un des éléments importants étudiés dans ce travail. Ces deux artistes, sculptrices, sont liées par le temps – 1982 – et par la vie dont le passé est la source majeure de leurs œuvres.

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