Martine Lecoq est écrivain, journaliste pour les médias protestants et critique d’art. La passion parallèle qu’elle nourrit de longue date pour la période de la Révolution française et ses personnages lui a inspiré en 2016 une biographie de Danton, préfacée par Mona Ozouf.
Elle présente
Seule en scène, sans tutu ni pointes, enveloppée de voiles auxquels elle impulse le mouvement de ses idées et de ses images intérieures, Loïe Fuller se tient à l’orée de la modernité chorégraphique.
Dès son arrivée en France en 1892, elle connaît, en cassant les conventions artistiques d’usage, un immense succès qui l’amène à fréquenter artistes et scientifiques de renom. Amie d’Auguste Rodin, de Marie Curie, vedette des Folies-Bergère, peinte sur le vif par Toulouse-Lautrec, habituée du salon lesbien chic de Nathalie Barney, elle révolutionne la danse par son utilisation inventive de l’éclairage électrique et son talent pour la mise en scène.
Elle reçoit même dans son école de danse celle qui deviendra sa rivale : Isadora Duncan.
Dans cette suite de libres pensées, l’autrice partage avec nous l’admiration qu’elle nourrit pour l'immense effort humain que fut la Révolution française malgré ses dérives. Alternant le ressenti personnel et la rigueur historique, elle se positionne en faveur des espérances légitimes qui l’ont fait naître. Espérances qu’il nous appartient aujourd’hui de revivifier.
Commentaire sur le livre par Régis Debray : “Vous faites passer un souffle nouveau sur cette période révolutionnaire qu’on croyait ressassée et défraîchie. Vos lettres sont d’une veine très originale, je n’en ai pas vu l’équivalent ailleurs. Cette façon de mêler l’intime à l’historique, le sentiment à l’analyse, le présent au passé, c’est un nouveau genre que vous inaugurez.”
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