Stéphanie Thiébault, directrice de recherche au CNRS, est spécialiste de l’histoire et de l’évolution des environnements de la Préhistoire à nos jours. Elle a étudié notamment les relations entretenues par les derniers chasseurs-cueilleurs et les premiers agriculteurs avec leur milieu végétal, grâce à l’anthracologie (analyse des charbons de bois). Elle a travaillé sur des sites en Méditerranée orientale (Chypre, Grèce, Turquie, Bulgarie), au Pakistan, à Djibouti et en France, dans la région méditerranéenne.
Elle présente
La forêt est devenue depuis une dizaine d’années un « sujet » politique majeur de nos sociétés menacées par la crise environnementale et climatique. Les récents incendies, l’accélération de la déforestation inquiètent et mobilisent un nombre croissant de citoyens, d’élus et de scientifiques.
Séquestration du CO2, régulation des précipitations, « réservoir » de biodiversité… la forêt est indispensable à la survie de la planète et de l’humanité. Son prix n’est plus celui des arbres que l’on abat, que l’on vend pour faire du carton, du papier ou des meubles. Elle a une valeur intrinsèque qui doit être considérée comme telle et respectée.
En Europe, elle est le produit de dix millénaires d’aménagements, de coutumes, de codes, d’ordonnances et de lois, d’artisanats et surtout d’un imaginaire collectif forgé par les innombrables contes et légendes, signes identitaires, remis au goût du jour par le romantisme forestier du XIXe siècle.
Croisant écologie, archéologie et histoire, les notices de ce livre, courtes et précises, s’appuient sur une iconographie associant œuvres d’art, photographies et schémas explicatifs. La connaissance de l’évolution des écosystèmes forestiers et de leurs relations avec les sociétés humaines au cours du temps constitue le fil d’Ariane de cet ouvrage.
Écrire commentaire